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01-08-2000

Les hormones naturelles pour traiter la ménopause et l'andropause


Le Dr Jonathan Wright est Directeur médical de la clinique Tahoma de Kent (Washington). Pratiquant la médecine nutritionnelle depuis 1973, il est l'un des pionniers dans ce domaine. Il est également l'auteur de différents ouvrages : Nutritional Therapy, Guide to Healing with Nutrition, Natural Hormone Replacement for Women over 45, Maximise your vitality and potency for men over 40.
Dr Wright, pourquoi, et quand les femmes doivent-elles suivre un traitement hormonal substitutif ?

La réponse est que toutes les femmes ne doivent pas prendre un traitement hormonal substitutif. Seulement certaines d'entre elles. Perdre des hormones au moment de la ménopause est un phénomène naturel. Certaines femmes n'ont pas dans leur famille d'antécédents d'ostéoporose ou de problème cardiaque : si ces femmes prennent bien soin d'elles-mêmes en mangeant de bons aliments, en prenant des vitamines et des minéraux, en faisant de l'exercice, alors, avec tout cela, elles peuvent vivre toute leur vie en bonne santé.
Le problème est que beaucoup de femmes ont dans leur famille de nombreux antécédents d'ostéoporose, de maladies cardiovasculaires ou de sénilité. En plus, souvent, elles n'ont pas pris bien soin d'elles-mêmes. Elles mangent trop d'aliments gras, elles ne font pas d'exercice,…
Mais il y a aussi un autre problème. Au 20 ème siècle, nous avons beaucoup de crises cardiaques et d'infarctus alors qu'au 19 ème , il y en avait peu. Au 20 ème siècle, nous avons beaucoup plus de sénilité, beaucoup plus d'ostéoporose et tout cela s'est encore accru au cours de notre siècle. Ainsi, il y a beaucoup plus de raisons de suivre un traitement hormonal de substitution maintenant que, disons, cent ans plus tôt.

Mais, n'est-ce pas simplement parce que la durée de vie a beaucoup augmenté et qu'aujourd'hui il y a beaucoup plus de personnes âgées ?

Non, non, les statistiques indiquent que si, en 1800, une personne dépassait l'âge de 50 ans, que ce soit un homme ou une femme, elle pouvait vivre aussi longtemps que n'importe quelle personne atteignant 50 ans aujourd'hui. La différence de longévité, ce sont toutes les maladies infantiles. Le nombre d'enfants mourant d'infections, mourant de toutes ces maladies était plus important. Et deuxièmement, pratiquement plus aucune femme ne meurt aujourd'hui en couche. Et au siècle dernier, regardez dans les cimetières. De nombreuses femmes sont mortes à 20, 21 ans en mettant au monde un enfant. Et regardez encore au cimetière, 2 ans, 3 ans, 4 ans : des enfants mouraient dans les premières années de leur vie. Tout cela ressemble à une durée de vie plus courte mais ce n'est pas la réalité. Si une femme vivait suffisamment longtemps en 1890 pour vivre la ménopause, alors son espérance de vie était la même que celle d'une femme ayant sa ménopause en 1990.

Quel type de traitement hormonal prendre ?

Eh bien, si une femme doit prendre ce traitement, ce qui est important, c'est de prendre seulement des hormones de substitution qui soient exactement identiques à celles que son propre organisme produisait. En Amérique nous disons bio identiques. Il ne faut pas prendre d'hormones de cheval ni de molécules synthétiques que l'on n'a jamais trouvées dans l'organisme de la femme. Elles causent beaucoup de problèmes et n'aident pas tant que cela. Il est difficile de trouver des hormones naturelles en France et en Angleterre comme dans beaucoup de pays en dehors des Etats-Unis. Ce n'est pas impossible, mais juste plus difficile. Ainsi, la femme doit-elle chercher davantage pour trouver des hormones identiques à celles qu'elle avait avant la ménopause.

A quel moment commencer le traitement hormonal ?

Quelquefois c'est juste au moment où les règles diminuent. Mais certaines femmes ont des bouffées de chaleur, deviennent dépressives, sont très nerveuses ou simplement, ne se sentent pas bien. Le traitement hormonal de substitution doit alors commencer à ce moment. Dans d'autres cas, il est préférable d'attendre que les règles se soient arrêtées. Dans ce cas, cela dépend de la femme et de la présence ou non de symptômes de la ménopause.

Ce traitement est-il pour toute la durée de la vie ou seulement pour quelque temps ?

C'est le choix des femmes. Certaines ne l'utilisent que pour stopper les symptômes. Elles en ont alors besoin pendant trois ou quatre ans et elles l'arrêtent doucement et, ensuite, les symptômes reviennent. Pour d'autres femmes, et c'était le cas de ma grand-mère et de ma tante, elles ont de l'ostéoporose et font des fractures. Pour ces femmes, le mieux serait de prendre le traitement toute leur vie parce qu'ainsi leurs os ne se briseraient pas.

Si une femme n'a pas commencé son traitement au début de la ménopause peut-elle le prendre plus tard ?

Certainement. Elle peut le commencer à n'importe quel moment. Il est également possible de prendre suffisamment d'hormones naturelles pour apporter une protection contre l'ostéoporose, les problèmes cardio-vasculaires, la démence sénile et la maladie d'Alzheimer, mais pas suffisamment pour provoquer une période menstruelle chaque mois si elle a 50 ans. C'est également possible et c'est un traitement intermédiaire.

Et il n'y pas d'effets secondaires ?

Oh, ce n'est pas vrai. Il y a moins d'effets secondaires. Mais nous ne pouvons pas dire qu'il n'y en a pas. Ce n'est pas la même chose qu'avec les hormones de cheval ou les hormones synthétiques car, dans ce cas, il y a des risques. Mais lorsque l'on prend des hormones naturelles, les effets secondaires sont les mêmes que ceux de la grossesse. Parce que pendant la grossesse il y a beaucoup d'hormones et il y a davantage de risque d'hypertension, de caillots sanguins. Ce que nous faisons alors c'est donner quelque chose pour prévenir les effets secondaires. Par exemple, les caillots sanguins peuvent être prévenus, pendant la grossesse ou lorsque l'on prend des hormones naturelles avec de la vitamine E et de l'EPA ou du DHA extraits d'huile de poisson. Le diabète peut être stoppé avec de la pyridoxine, la vitamine B6. Il est ainsi possible de prendre des hormones naturelles, même avec les plus faibles effets secondaires, et de réduire ceux ci à l'aide d'autres substances naturelles.

Et concernant les maladies cardiovasculaires et le cancer ?

Les maladies cardiovasculaires sont prévenues par le traitement hormonal. Mais, le cancer, c'est une très bonne question. Quand une femme a 35 ans, elle peut avoir un cancer et elle a encore ses propres hormones. Ainsi, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de risque de cancer en prenant des hormones bio identiques. Il y a un risque. Ce que nous pouvons dire, c'est qu'il y a moins de risque qu'avec les hormones de cheval ou les hormones synthétiques. Mais nous ne pouvons pas dire qu'il n'y en a pas.

Mais est-il possible de prévenir ce risque ?

Avec le cancer du sein, rien n'est jamais sûr. Mais, aujourd'hui, il y davantage de preuves que le risque de cancer relié aux hormones puisse être prévenu en prenant des végétaux crucifères comme les brocolis. Il y a de nombreuses études animales et 2 ou 3 sur l'homme qui vont dans ce sens.

Que pensez-vous des phytohormones ?

Elles sont OK. Cependant elles n'ont que 3 à 4% de la puissance des hormones biologiquement identiques. Aussi, elles ne peuvent pas aider autant que ces hormones. Cependant, pour une femme qui, dans sa famille, n'a ni cancer, ni maladie cardiovasculaire, ni ostéoporose, qui est en très bonne santé, qui n'a aucun antécédent familial de maladie, les phytohormones peuvent peut-être être meilleures pour elle.

Parlons maintenant du traitement hormonal chez l'homme et, plus particulièrement de la testostérone.

Comme vous l'avez entendu, les indications du traitement hormonal sont très différentes de celles existant pour la femme. Il y a de très bonnes recherches montrant que la testostérone, chez l'homme, non seulement peut aider à prévenir les maladies cardiovasculaires mais aussi à les traiter. C'est notamment le cas de l'angine de poitrine. De nombreuses recherches montrent que la testostérone peut inverser ces problèmes. Si elle peut les inverser, elle peut aussi les prévenir. C'est l'une des pièces de la prévention cardio-vasculaire. Bien sûr il y a aussi l'alimentation, l'exercice physique, la vitamine E, la coenzyme Q10. Tout cela existe, mais la testostérone est une autre pièce du puzzle de la prévention cardiovasculaire chez l'homme. Il y a également de bonnes recherches fondamentales et sur animaux, pas encore sur l'homme, qui montrent que, chez les animaux, l'accumulation de peptide d'amyloïde dans le cerveau, qui cause la maladie d‘Alzheimer, est beaucoup moins importante quand ils prennent de la testostérone. Ainsi il est probable que la testostérone travaille pour prévenir la maladie d'Alzheimer chez l'homme. Je ne fais pas seulement des conférences. Je pratique aussi et j'ai des patients. Et j'entends la famille des patients dire encore et encore : «Grand-père a pris de la testostérone et maintenant, il sourit, il raconte plus de blagues, il va mieux et fait davantage de choses». Et ce n'est parce qu'il a amélioré sa vie sexuelle mais parce qu'il a amélioré ses fonctions mentales.

Mais cela ne pourrait pas être un effet placebo ?

C'est peu probable. Je travaille avec la testostérone depuis maintenant 18 ans. J'ai travaillé avec des hommes qui, voyant arriver leurs 83 ans, étaient très dépressifs, insatisfaits et nous avons d'abord essayé des vitamines, des minéraux. Alors si cela avait été un effet placebo, l'un de ces produits aurait du marcher et cela n'est pas arrivé. Ils commençaient la testostérone et 3 à 4 semaines après tout avait changé.

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