Accueil  >  Articulations & Os  >  LE TRAITEMENT NUTRITIONNEL DE...
01-11-1999

LE TRAITEMENT NUTRITIONNEL DE L'ARTHROSE

L'arthrose est la maladie articulaire la plus répandue. Elle touche 13 % de la population générale dont 70 % de la population âgée de plus de 65 ans. L'arthrose évolue de manière chronique avec l'âge dont elle est considérée comme l'un des principaux symptômes. Or, elle se caractérise par une dégénérescence du cartilage qui est différente d'un simple processus de vieillissement. Les lésions arthrosiques du cartilage articulaire sont la conséquence d'un déséquilibre entre les mécanismes de la chondroformation (formation du cartilage) et ceux de la chondrolyse (dégradation du cartilage).

 

1- Qu' est ce que le cartilage


Le cartilage articulaire normal est constitué d'un tissu conjonctif non vascularisé, non innervé, composé d'une matrice extracellulaire (représentant 90 % de son volume) et d'un seul type de cellules, les chondrocytes qui possèdent la capacité d'assurer à la fois la synthèse et la dégradation de la matrice. La propriété du cartilage est de transmettre, d'amortir et de distribuer des charges souvent importantes tout en assurant le glissement des pièces articulaires avec un coefficient de friction très bas. Le cartilage est l'interface entre l'os sous-chondral et la membrane et le liquide synoviaux. Son épaisseur normale est de 2 à 4 mm pour une hanche et de 6 à 7 mm pour un genou. Son aspect est blanc, brillant et translucide.

Le cartilage normal est constitué de 4 couches :

  • Une couche superficielle (5-10 % de l'épaisseur du cartilage) constituée de fibres de collagène très serrées parallèles à la surface articulaire ;
  • Une couche moyenne (40-45 % de l'épaisseur du cartilage) constituée de fibres de collagène entrecroisées non orientées et de chondrocytes dispersés ;
  • Une couche profonde (40-45 % de l'épaisseur du cartilage) constituée de fibres de collagène perpendiculaires à la surface et de chondrocytes en colonnes verticales ;
  • Une couche intermédiaire (5-10 % de l'épaisseur du cartilage) constituée de fibres serrées de collagène entre la limitante basophile (tide-mark) et l'os sous-chondral (os situé sous le cartilage).
Les chondrocytes occupent 10 % du volume du cartilage. Il semble exister un nombre fixe de cellules dont le nombre va en décroissant à partir de l'âge de 20 ans. Il a la capacité de synthétiser la matrice extracellulaire, des enzymes et des cytokines (hormones à activité locale). La déformation du chondrocyte sous la pression entraîne une activation des microfilaments intracellulaires qui vont enclencher des phénomènes de transduction intracellulaire puis in fine d'activation des gènes.

Il existe au sein de la matrice extracellulaire deux grands types de composants : les protéoglycanes et les fibres de collagènes :
  • Les protéoglycanes sont des molécules hydrophiles ayant un turn-over de 300 à 800 jours. Elles sont constituées de glycosaminoglycanes (kératane sulfate et chondroïtine sulfate principalement) branchées autour d'une protéine axiale. Les protéoglycanes sont attachées à une molécule d'acide hyaluronique en forme de longue ficelle. Les glycosaminoglycanes possèdent des groupements négatifs : Le kératane sulfate en possède un (le sulfate), tandis que la chondroïtine en possède deux (le sulfate et la carboxylate). En raison de la présence de ces charges négatives qui attirent à l'intérieur du cartilage des ions positifs tels que le sodium et le calcium, le cartilage est avide d'eau. Aussi, du fait d'une concentration en sodium à l'intérieur du cartilage supérieure à celle du liquide synovial, il règne au sein du cartilage une pression osmotique supérieure à celle du liquide synovial. Cette pression assure " l'élasticité " du cartilage.
  • Les fibres de collagène existent sous 3 formes principales au sein du cartilage : Le collagène de type II représente 95 % du collagène du cartilage ; sa demi-vie est évaluée à 400 ans ; les fibres rigides du collagène de type II forment une triple hélice limitant l'extension naturelle des protéoglycanes gorgées d'eau. Le collagène de type IX constitue une armature au sein du collagène de type II tandis que le collagène de type XI est situé à la surface du collagène de type II.

2- Le developpement de l' arthrose :
    L'arthrose regroupe les lésions suivantes :
  • Lésions cartilagineuses sous forme de taches jaunâtres et dépolies qui se fissurent, s'érodent puis s'ulcèrent dans les zones d'appui maximum de la jointure aboutissant à un pincement localisé de l'interligne articulaire
  • Ostéosclérose associant une condensation localisée de l'os sous-chondral, une stimulation de la formation osseuse et des géodes osseuses au sein de l'os condensé permettant la pénétration du liquide synovial à l'intérieur de l'os ;
  • Ostéophytose par prolifération d'une épiphyse articulaire néoformée de tissu osseux et fibro-cartilagineux ;
  • Sclérose synoviale consistant en aspects congestifs faits d'infiltrats lymphocytaires modérés pouvant entraîner une hyperproduction du liquide synovial ;
  • Ostéochondromatose constituée de corps étrangers intra-articulaires
Les agressions mécaniques répétées du cartilage entraînent des fissures par rupture et dissociation des fibres de collagène. Ces fissures suscitent une hyperhydratation et un ramollissement du cartilage puis des "œdèmes" qui fragmentent les protéoglycanes. Tout cela aboutit à une baisse de résistance du tissu cartilagineux. Sous l'effet d'une hyperpression, il se produit une activation simultanée des chondrocytes et des synoviocytes.
    Cette activation entraîne :
  • Une surproduction de métalloprotéases. Cette surproduction est corrélée à la sévérité des lésions. La collagénase dénature l'organisation du collagène tandis que la stromélysine dégrade les protéoglycanes.
  • Une production de prostaglandines, de radicaux libres et de NO (monoxyde d'azote), qui provoque une altération et une dépolymérisation des protéoglycanes, une fragmentation du collagène, et une apoptose (mort cellulaire programmée) des chondrocytes.
  • Une élévation du nombre de récepteur à l'interleukine1 (IL-1) sur les chondrocytes activés,
  • Une augmentation de la synthèse des cytokines IL-1 et TNF-alpha (" Tumor Necrosis Factor alpha ") qui stimulent la production de métalloprotéases, de radicaux libres et de prostaglandines inflammatoires.

3- Traitement par la glucosamine et le chondroitine sulfate :

La glucosamine, principal monomère des glycosaminoglycanes (acide hyaluronique, kératane et héparane sulfate) et le chondroïtine sulfate ont des effets à la fois structuromodulateurs (ils agissent sur la structure du cartilage) et anti-inflammatoires.

Effets structuromodulateurs :

La glucosamine
  • Augmente de manière dose dépendante la synthèse des protéoglycanes par les chondrocytes,
  • Augmente la synthèse de collagène de type II sur les chondrocytes fœtaux,
  • Inhibe l'activité de la collagénase,
  • Inhibe l'effet de l'IL-1 sur les métalloprotéases,
  • Prévient l'arthrite inflammatoire iatrogène,
  • Protège contre les dommages du cartilage liés aux anti-inflammatoires et aux corticostéroïdes,
  • stimule la production synoviale d'acide hyaluronique.
Il existe deux isoformes de chondroïtine sulfate : la forme 4-sulfate et la forme 6-sulfate. Dans les cartilages de sujets jeunes, la forme 4-sulfate prédomine sur la forme 6-sulfate, alors que c'est l'inverse dans les cartilages de sujets âgés. Plus le taux de chondroïtine-4-sulfate est bas et le celui de 6-sulfate est élevé au sein du cartilage articulaire, plus le métabolisme des protéoglycanes décline. Le ratio chondroïtine-6-sulfate sur chondroïtine-4-sulfate serait donc le reflet du degré de gravité de l'arthrose.

Le chondroïtine sulfate
  • Augmente la synthèse de protéoglycanes et de l'acide hyaluronique,
    diminue de manière dose dépendante la collagénase et l'élastase par liaisons entre les sulfates chargées positivement et les enzymes chargées négativement),
  • Réduit la N-acétyl-glucosaminidase,
  • Inhibe l'activité collagénolytique des chondrocytes,
  • Prévient la dégradation des hyaluronanes par la hyaluronidase (par compétition),
  • Augmente la concentration en acide hyaluronique du liquide synovial,
  • protége le chondrocyte de l'action cytotoxique du NO.
Effets Anti-inflammatoires :

La glucosamine
  • Possède un effet presque équivalent à l'acide acétylsalicylique (Aspirine ®),
  • A un effet 50 à 300 fois plus faible que l'indométacine (anti-inflammatoire non stéroïdien),
  • A une toxicité 1000 à 2000 fois plus faible que l'indométacine,
  • Stabilise les membranes,
  • Inhibe le largage des enzymes protéolytiques dans les tissus,
  • Diminue l'activité de la phospholipase A2,
  • réduit la production du radical superoxide par les macrophages,
  • Inhibe le largage des enzymes protéolytiques dans les tissus,
  • Abaisse la production des enzymes lysosomiales,
  • Permet de réduire de 2,7 fois les doses d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Le chondroïtine sulfate
  • Possède un effet équivalent à l'acide acétylsalicylique,
  • Abaisse de 20 % le taux des leucocytes du liquide synovial (au bout de 5 jours),
  • Réduit des taux de protéines synoviales,
  • diminue l'activité de la phospholipase A2,
  • Réduit l'activité chimiotactique et phagocytaire,
  • Diminue la production des enzymes lysosomiales,
  • Réduit les dommages entraînés par les radicaux oxygénés.


Etudes cliniques sur la glucosamine :

Les premières études cliniques effectuées sur la glucosamine ont été publiées en Allemagne en 19654 et 19695 et en France en 19716. Dans le cadre d'une étude clinique ouverte sur 1208 patients7 suivis par 252 cliniciens, le traitement par la glucosamine sulfate (1500 mg/j) a réduit la douleur au repos, à la station debout et à l'exercice jusqu'à 12 semaines après l'arrêt du traitement. L'efficacité à été jugée supérieure aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens, bonne pour 59 % des cliniciens et suffisante pour 35 %.

Deux études cliniques ont évalué la glucosamine sulfate en intra-musculaire (IM) puis par voie orale (per os)8,9 versus placebo. Dés la première semaine de traitement, la glucosamine s'est avérée un peu plus efficace. Puis au bout de la 3ème semaine de traitement, elle s'est avérée nettement supérieure. Les douleurs résiduelles, les douleurs à la mobilisation active et passive et la limitation de la fonction étaient réduites de plus de 67 à 89 % sous glucosamine (versus 8 à 30 % sous placebo). Le temps de marche pour parcourir 20 m, évalué dans la première étude, a été diminué de 42 % (versus 4 %). Une troisième étude a évalué en double aveugle sur 155 patients, la glucosamine sulfate en IM (400 mg X 2 / sem) durant 6 semaines10. Les critères d 'inclusion ont été un indice algofonctionnel de Lequesne (qui mesure la sévérité des symptômes) supérieur ou égal à 4 points et la présence de symptômes depuis au moins 6 mois. Au début du traitement, l'indice moyen était supérieur à 10 dans les 2 groupes. À la fin du traitement, l'indice avait baissé en moyenne de 3,3 points (versus 2,0 sous placebo), la glucosamine a été jugée efficace (baisse de 3 points ou plus de l'indice) chez 55 % des patients (versus 33 % sous placebo).

Deux autres études ont évalué en double aveugle, l'une sur 80 patients11 et l'autre sur 20 patients12, la glucosamine sulfate per os (1500 mg/j) versus placebo pendant 30 jours. Ces 2 études ont montré sous glucosamine une baisse significative du score des symptômes, de la douleur articulaire au bout de 7 jours suivi d'une réduction de la sensibilité et du gonflement avec élévation de l'amplitude de mobilisation active au bout de 14 jours. L'amplitude de mobilisation passive a été augmentée au bout de 21 jours ; l'ensemble des symptômes a été diminué au bout de 30 jours.

Toutes les autres études ont évalué la glucosamine sulfate versus un anti-inflammatoire non stéroïdien (le piroxicam dans une étude et l'ibuprofène dans quatre études). 329 patients participant à l'étude avec le piroxicam13 ont été randomisés en 4 groupes : un groupe traité par la glucosamine seule (1500 mg/j), un groupe traité par le piroxicam seul (20 mg), un groupe traité par la glucosamine et le piroxicam, un groupe traité par le placebo. L'indice algofonctionnel de Lequesne a été évalué au bout de 90 jours de traitement puis 60 jours après l'arrêt du traitement. L'effet thérapeutique était aussi rapide avec la glucosamine qu'avec le piroxicam. À la fin du traitement, la réduction moyenne de l'indice algofonctionnel de Lequesne était de 4,8 points pour la glucosamine seule, de 4,6 pour l'association glucosamine et piroxicam, 2,9 pour le piroxicam seul et de 0,8 pour le placebo. 60 jours après l'arrêt du traitement, on notait une élévation de l'indice algofonctionnel de Lequesne de 0,4 points pour la glucosamine et de 1,7 points pour le piroxicam seul.

Quatre études randomisées en double aveugle ont évalué la glucosamine sulfate (1500 mg/j) versus l'ibuprofène (1200 mg/j) pendant huit semaines sur 40 patients pour la première étude14 et pendant quatre semaines sur 252 patients pour la deuxième15, sur 200 patients pour la troisième16, et sur 178 patients pour la quatrième17. Ces quatre études sont concordantes. Elles montrent que bien que (dans trois études sur quatre), l'ibuprofène soit efficace plus rapidement sur la douleur et sur l'indice algofonctionnel de Lequesne - c'est-à-dire que son effet soit plus important au cours de la première voire des deux premières semaines de traitement - la glucosamine sulfate se révèle, au bout de 4 semaines, en fait, aussi efficace, voire plus efficace sur la douleur et l'indice algofonctionnel de Lequesne que l'ibuprofène. De plus, trois fois moins d'effets secondaires ont été rapportés sous glucosamine que sous ibuproféne. La dernière étude a montré, de plus, que la glucosamine a un effet de rémanence sur la douleur et sur l'œdème, c'est-à-dire que l'effet thérapeutique de la glucosamine perdure, même après 2 semaines d'arrêt du traitement, alors que celui de l'ibubrofène régresse.

 

Études cliniques sur le chondroïtine sulfate :

Les premières études sur le chondroïtine sulfate comme chondroprotecteur ont été effectuées entre 1983 et 1991 (non publiées). La première étude publiée18, en double aveugle sur 114 patients a évalué l'effet de la prise de chondroïtine sulfate versus placebo sur la consommation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens. Au bout de 3 mois de prise de chondroïtine sulfate, la consommation d'anti-inflammatoires a été réduite de 50 % (versus 29 % avec placebo). Deux mois après l'arrêt du traitement, la consommation d'anti-inflammatoires a été réduite de 54 % (versus 31 %), l'intensité de la douleur a été diminuée de 50 % (versus 27 %) et l'indice algofonctionnel de Lequesne a été abaissé de 33 % (versus 14 %). La deuxième étude en double aveugle19 a comparé un groupe de 74 patients traités par chondroïtine sulfate (1,2 g/j) durant 3 mois puis suivis pendant 3 mois, à un groupe de 72 patients traités par un anti-inflammatoire non stéroïdien, le diclofénac (150 mg/j) durant 1 mois puis suivi pendant 5 mois. La douleur a été réduite dés le 10ème jour sous diclofénac, mais seulement au bout de 10ème sous chondroïtine sulfate. Par contre à la fin du suivi, l'indice algofonctionnel de Lequesne avait baissé de 64,4 % sous chondroïtine sulfate, versus 29,7 % sous diclofénac.

Trois études ont évalué en double aveugle l'effet sur la symptomatologie de l'arthrose, versus placebo, du chondroïtine sulfate, dosé à 800 mg/j sur 56 patients pendant douze mois pour la première étude20, dosé à 1200 mg/j et 3x400 mg/j sur 127 patients pendant trois mois pour la seconde21 et dosé à 2 x 400 mg/j sur 79 patients pendant six mois pour la troisième22.
L'ensemble de ces études a montré sous chondroïtine sulfate versus placebo une amélioration de la mobilité, une réduction du gonflement, une diminution du score de la douleur mesuré par l'échelle visuelle analogique de Huskisson, une baisse de l'indice algofonctionnel de Lequesne et une moindre utilisation d'un antalgique, le paracétamol. Le chondroïtine sulfate a été jugé par les cliniciens et les patients deux fois plus efficace que le placebo pour une tolérance similaire. Dans la troisième étude, le temps de marche pour parcourir 20 mètres a été réduit de 11 % alors qu'il n'a pas été modifié sous placebo.

Les trois études suivantes ont testé en double aveugle, l'effet du chondroïtine sulfate versus placebo sur les lésions de l'arthrose visible en radiologie, sur 119 patients avec 3 X 400 mg/j de chondroïtine sulfate pendant trois ans dans la première étude23, sur 46 patients avec 800 mg/j de chondroïtine sulfate pendant un an dans la seconde24 et sur 104 patients avec 1200 mg/j de chondroïtine sulfate pendant 1 an dans la troisième25. Le score de la douleur mesuré par l'échelle visuelle analogique de Huskisson, la mobilité et l'indice algofonctionnel de Lequesne ont été améliorés sous chondroïtine sulfate pour l'ensemble des études. La première étude a montré que le nombre de patients présentant une nouvelle érosion arthrosique, a été réduit sous chondroïtine sulfate, et que s'il existait déjà un pincement articulaire, de nouvelles érosions sont survenues chez 8,8 % des patients sous chondroïtine sulfate versus 29,4 % sous placebo. Les 2éme et 3éme études ont montré que, l'épaisseur moyenne de l'interligne fémoro-tibiale et l'aire de l'interligne fémoro-tibial se maintenaient sous chondroïtine sulfate alors qu'ils réduisaient sous placebo. De plus, d'autres marqueurs témoignent d'un arrêt de la progression de l'arthrose avec la chondroïtine sulfate et d'une aggravation de l'arthrose avec le placebo.

Enfin, une dernière étude26 a évalué l'association de chondroïtine sulfate (1200 mg/j) et d'ibuprofène (1200 mg/j) versus ibuprofène seul, chez 100 patients ayant reçu au préalable un traitement d'anti-inflammatoire non stéroïdien pendant 30 jours dans les trois mois précédents. L'indice algofonctionnel de Lequesne et le score de la douleur mesuré par l'échelle visuelle analogique de Huskisson sont mieux améliorés sous l'association tout en ayant une meilleure tolérance. Des effets secondaires ont entraîné l'arrêt du traitement chez un tiers des patients sous ibuprofène seul versus aucuns avec l'association. Le chondroïtine sulfate a donc inhibé les effets secondaires de l'ibuprofène.

Études cliniques sur l'association glucosamine et chondroïtine sulfate :

Deux études cliniques randomisées en double aveugle, contrôlée contre placebo, ont évalué sur l'arthrose du genou, l'efficacité sur 34 hommes de l'association de chlorure de glucosamine (1500 mg/j), de chondroïtine sulfate (1500 mg/j) et d'ascorbate de manganèse (228 mg/j) dans la première étude27 et l'effet sur 93 hommes de l'association de chlorure de glucosamine (1000 mg x 2/j), de chondroïtine sulfate (800 mg x 2/j) dans la seconde28. Dans la première étude, les scores de symptômes et de la douleur sont diminués sans modification du temps de marche par rapport au placebo. Dans la deuxième étude, la consommation d'antalgique a été significativement réduite et l'indice algofonctionnel de Lequesne a été deux fois mieux amélioré que sous placebo. Dans les deux études, les effets secondaires étaient similaires au placebo. Enfin, une autre étude29 a montré que la prise d'une association de glucosamine et de chondroïtine sulfate a permis de réduire les craquements, la douleur et le gonflement temporo-mandibulaires chez des patients souffrant de désordre temporo-mandibulaire chronique.

La glucosamine et le chondroïtine sulfate sont donc les deux substances chondroprotectrices, à la fois structuromodulatrices et anti-inflammatoires, pouvant permettre une réduction des lésions arthrosiques.

Il existe 3 formes différentes de glucosamine : la glucosamine sulfate, le chlorure de glucosamine et la N-acétyl-D-glucosamine. 90 % de la glucosamine sulfate sont absorbés, mais seulement 8 à 12 % sont retenus dans les tissus. La glucosamine sulfate a une demi-vie est de 70 heures.
La N-acétyl-D-glucosamine est le substrat exogène préféré de la synthèse des glycosaminoglycanes (acide hyaluronique, kératane et héparane sulfate) ; elle peut inhiber, comme le chondroïtine sulfate, le largage des élastases leucocytaires30. Son administration sous forme polymérique, permet de prolonger la demi-vie de la N-acétyl-D-glucosamine, car sa concentration plasmatique qui atteint un pic au bout de 4 heures, peut se maintenir encore pendant 48 heures si elle est administrée sous forme de polymère de N-acétyl-D-glucosamine31.

Le chondroïtine sulfate est absorbé à 80 %, mais sa demi-vie n'est que de 6,8 heures. Il devrait donc être administré au minimum en deux prises par jour. Des deux formes de chondroïtine sulfate, le chondroïtine-4-sulfate favorise surtout la synthèse de glucosamine par les chondrocytes, tandis que le chondroïtine-6-sulfate inhibe surtout l'activité de l'élastase32. Le chondroïtine sulfate devrait donc être apporté sous ses deux isoformes, probablement dans la proportion de 60 % pour le chondroïtine-4-sulfate et de 40 % pour le chondroïtine-6-sulfate, à la dose de 1200 voire 1600 mg/j.

4- Traitement par les antioxydants

Le sélénium est indispensable l'activité sulfotransférase nécessaire à la synthèse des protéoglycanes du cartilage. Un déficit en sélénium entraîne une dégénération du noyau et du réticulum endoplasmique des chondrocytes à l'origine d'une synthèse déficiente en collagène de type II ; la déficience en sélénium est aussi un facteur de faible densité minérale osseuse33,34. In vitro, la vitamine C augmente la stabilité des glycosaminoglycanes en inhibant l'arylsulfatase détruisant les liaisons sulfates des glycosaminoglycanes35 .

Les patients souffrant d'une arthrose ont un taux de malonedialdéhyde (marqueur de l'oxydation lipidique), une activité catalase et une activité glutathion-peroxydase (enzyme antioxydante sélénium dépendante) plus élevées, que chez le sujet sain36. Ces modifications témoignent d'un stress oxydant accru. In vitro, les radicaux oxygénés peuvent inhiber la synthèse des protéoglycanes par les chondrocytes, mais le sélénium, l'acide L-ascorbique (vitamine C) et l'alpha-tocophérol (vitamine E) protègent les chondrocytes de ces radicaux libres37. In vivo, l'étude de la consommation d'antioxydants chez 640 participants de la "Framingham Osteoarthritis Cohort Study" dont 149 présentaient une arthrose du genou, a révélé qu'une consommation élevée d'acide ascorbique en particulier et, dans une moindre mesure, de bêta-carotène et d'alpha-tocophérol réduit le risque de perte de cartilage et protège de l'arthrose38.

Trois études randomisées en double aveugle ont évalué l'efficacité d'une supplémentation en vitamine E dans l'arthrose. La première étude datant de 197839, avait montré que, chez les patients atteints d'arthrose, l'acétate d'alpha-tocophérol (600 UI/j) pendant 10 jours) avait un effet antalgique supérieur au placebo. La deuxième étude40 a testé l'effet d'une supplémentation en acétate d'alpha-tocophérol (400 UI/j) versus placebo pendant 6 semaines chez 50 patients arthrosiques. Le traitement par vitamine E est plus efficace sur la douleur (à la station debout, à la pression et à la mobilisation) que le placebo, et permet de réduire la prise d'antalgique, et cela sans plus d'effet secondaire que le placebo. Enfin, la troisième étude41 a évalué l'effet d'une supplémentation en acétate d'alpha-tocophérol (400 UI) versus un anti-inflammatoire non stéroïdien, le diclofenac (30 mg x 3/ soit 90 mg/j) pendant 3 semaines chez 53 patients atteints d'arthrose de la hanche ou du genou. La vitamine E apparaît aussi efficace que le diclofenac : La vitamine E permet de réduire la douleur à la station debout de 77 % (versus 85 % avec le diclofenac), la douleur à la pression de 67% (versus 85 %), et la douleur à la mobilisation de 62 % (versus 63 %). Les deux traitements réduisent de manière équivalente le gonflement des genoux, le temps de marche pour parcourir 20 mètres, et augmentent la mobilité articulaire. Les patients dont la concentration plasmatique en alpha-tocophérol était supérieure à deux déviations standard de la valeur moyenne (> 25,2 mg/l) semblent avoir une plus forte réduction de la douleur comparée à ceux qui n'ont qu'une élévation modérée. Les effets secondaires sont 3,4 fois moindres sous vitamine E (7,7 %) que sous diclofenac (25,9 %).

L'acide désoxyribonucléique hautement polymérisé (ADN-HP) est une substance naturelle hydrosoluble d'origine marine puisqu'elle est extraite de la laitance de saumon sauvage. L'ADN-HP possède des propriétés antioxydantes. Il retarde et diminue la formation de diènes conjugués, notamment par son activité antiradicalaire vis-à-vis du radical hydroxyl (OH°-). La capture de ce radical hautement réactif par l'ADN-HP conduit à la formation d'un produit stable le 8-hydroxy-desoxyguanosine (8-OHDG), évitant la formation d'un nouveau radical libre et terminant le processus de peroxydation. Ainsi, du fait de son hydrosolubilité, l'ADN-HP protège la cellule vis-à-vis des agressions oxydatives extracellulaires42.

Dans une étude clinique multicentrique en double aveugle43 regroupant 116 patients souffrant de rachialgies essentielles chroniques (de durée supérieure à un mois), l'effet de l'ADN-HP seule (800 mg/j pendant 30 jours) a été évalué contre placebo. L'intensité douloureuse, quantifiée sur l'échelle visuelle analogique de Huskisson a diminué de 43,6 % avec l'ADN-HP (versus 25,4 % avec le placebo) ; le degré de gêne fonctionnelle (handicap) a régressé de 32,6 % avec l'ADN-HP (versus 25,5 % avec le placebo) ; L'importance de la limitation à la mobilisation passive du rachis a observé une baisse de 43,3 % avec l'ADN-HP (versus 26,9 % avec le placebo). Dans une étude ouverte44, 2960 personnes atteintes d'arthrose et d'âge moyen de 61,1 ans, ont reçu, pendant un ou deux mois, une association d'ADN-HP (400 mg/j) et d'un complexe de vitamines B et E. Le bénéfice du traitement apparaît dès le premier mois d'administration. Les douleurs ont été soulagées dans 89,5 % des cas (21 % de soulagement complet et 68,5 % de soulagement partiel). Les performances physiques ont été améliorées dans 83,6 % des cas. Dans une seconde étude45, la même association (ADN-HP + vitamines B + vitamine E) a été testée versus diclofénac (anti-inflammatoire non stéroïdien) sur un groupe de 67 personnes atteintes d'arthrose moyennement invalidante du genou ou de la hanche. Au bout de 42 jours de traitement, la douleur a été réduite de 39 % avec l'ADN-HP (versus 35 % avec le diclofénac), et le degré d'impotence a été réduit de 16,1 % avec l'ADN-HP (versus 26,1 % avec le diclofénac).

Rôle du Bore et du Zinc :

Au niveau des articulations arthrosiques, l'os sous-chondral est moins minéralisé (par unité de volume osseux trabéculaire) que l'os sain ou ayant été fracturé ; il présente des concentrations plus faibles en bore et en zinc qui peuvent refléter un turn-over plus rapide46. Le zinc est présent dans le cartilage, aussi bien dans le chondrocyte que dans la matrice extracellulaire notamment au niveau du chondroïtine sulfate47. Chez les sujets atteints de coxarthrose sévère, sa concentration dans le cartilage est réduite de 50 %48. Dans une étude en double aveugle49, 10 patients arthrosiques reçoivent pendant 8 semaines du bore (6 mg/j) sous forme de Borax Sodium Tetraborate Decahydrate et 10 autres reçoivent un placebo. 50 % des patients ont été améliorés sous bore versus 10 % sous placebo. Le bore apporte un bénéfice significatif chez les patients présentant une arthrose sévère.

Rôle des vitamines D et B :

Deux études épidémiologiques ont évalué les relations entre la vitamine D et l'arthrose. Dans la "Framingham Osteoarthritis Cohort Study"50, la consommation en vitamine D et la concentration sérique (du sérum) en 25-hydroxy-vitamine D ont été évaluées chez 556 sujets dont 137 présentaient une arthrose du genou. Le taux de vitamine D sérique était modérément corrélé à la consommation de vitamine D. Les sujets ayant une concentration plasmatique et une consommation élevées de vitamine D (par rapport à la moyenne du groupe), sont trois fois mieux protégés de l'arthrose que les sujets qui ont une consommation moyenne ou basse de vitamine D (par rapport à la moyenne du groupe). Dans l'" Osteoporotic Fractures Research Group ", les concentrations sériques en 25-hydroxy-vitamine D et 1,25-dihydroxy-vitamine D ont été corrélés à la gravité de l'arthrose chez 237 femmes. Le risque de pincement articulaire est augmenté chez les sujets dont la concentration en 25-hydroxy-vitamine D (et non en 1,25 hydroxy-vitamine D) est moyenne ou basse (par rapport à la moyenne du groupe). Un niveau bas d'apport en vitamine D est donc prédictif de perte de cartilage et de pincement articulaire. Un apport adéquat en vitamine D pourrait donc prévenir l'arthrose, et plus particulièrement le pincement articulaire que l'ostéophytose.

La déficience en vitamine B6 entraîne des troubles articulaires ressemblant à l'arthrose, qui se caractérisent par une baisse du contenu du cartilage en protéoglycanes, une élévation de la teneur en glycosaminoglycanes du liquide synovial et une augmentation du taux plasmatique de cystathionine (acide aminé soufré). Un déficit en vitamine B6 entraînerait une altération de l'organisation du collagène, probablement secondaire à une élévation de composés soufrés circulants51.

Une étude clinique53 randomisée en double aveugle, a testé l'effet du nicotinamide (vitamine B3) à la dose de 3000 mg/j versus placebo pendant 12 semaines chez 70 patients présentant une arthrose. La symptomatologie a globalement été réduite de 29 % (versus 10 % sous placebo). L'intensité de la douleur n'a pas été modifiée, mais la prise d'anti-inflammatoire a été réduite de 13 %, le temps de sédimentation a été abaissé de 22 % et la mobilité a été améliorée de 4,5° (8° versus 3,5°) par rapport au groupe placebo. Les effets secondaires, dans le groupe nicotinamide, ont été légèrement supérieurs à ceux du groupe placebo (40 % versus 27 %). Le nicotinamide présente donc un effet anti-inflammatoire.

Enfin, une étude randomisée en double aveugle et en cross over54, a testé l'impact de la supplémentation de vitamine B9 (6400 mcg/j) versus l'association de vitamine B9 (6400 mcg/j) et de vitamine B12 (20 mcg/j) versus placebo pendant 2 mois sur 26 patients atteints d'arthrose idiopathique de la main. Les capacités de préhension étaient plus élevés sous l'association de vitamines B9 et B12, que sous B9 seule, et étaient équivalentes lors de l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.

En conclusion, le traitement de base de l'arthrose (du genou et de la hanche) fait donc appel à deux substances structuromodulatrices, la glucosamine et la chondroïtine sous ses deux isoformes 4 et 6-sulfate, et à deux substances antioxydantes, l'alpha-tocophérol (vitamine E) et l'acide désoxyribo-nucléique hautement polymérisé (ADN-HP). Toutes ces substances chondroprotectrices ont des effets antalgiques et anti-inflammatoires prouvés ; elles permettent à la fois de diminuer l'œdème, d'améliorer la mobilité et la fonction de l'articulation, et même de réduire le temps de marche pour parcourir 20 m.

 

------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Références :

01- CHEVALIER X. Le Cartilage normal. Press Med. 27 (2) : 75-80 ; 1998.
02- VIGNON E. Physiopathologie de l'arthrose. Rhumatologie Pratique. Supplément au N°122 : 2-4 ; 1994. 03- DEAL CL, MOSKOWITZ RW. Nutraceuticals as therapeutic agents in osteoarthritis. The role of glucosamine, chondroitin sulfate, and collagen hydrolysate. Rheum Dis Clin North Am .25 (2): 379-395 ; 1999 04- VETTER G. Dstch Med. 16(13): 446-449;1965
05- VETTER G. Topical therapy of arthroses with glucosamines Munch Med Wochenschr. 111(28): 1499-1502;1969
06- VINEL P, ANKLEVICS J, BAYOURTHE L. Études cliniques sur de nouvelles drogue de l'arthrose. Sem Hop Ther. 47 (10): 839-843; 1971
07- TAPADINHAS MJ, RIVERA IL, BIGNAMINI AA: Oral glucosamine sulfate in the management of arthrosis: Report on a multicentre open investigation in Portugal. Pharma 3: 157; 1982
08- CROLLE G, D 'ESTE E. Glucosamine sulfate for the management of arthrosis : a controlled clinical investigation. Curr Med Res Opin. 7 (2): 104-109;1980
09- D'AMBROSIO E, CASA B, BOMPANI R, SCALI G, SCALI M. Glucosamine sulphate : a controlled clinical investigation in arthrosis. Pharmatherapeutica. 2 (8): 504-508; 1981
10- REICHELT A, FOSTER KK, FISCHER M, ROVATI LC, SETNIKAR I. Efficacy and safety of intramuscular glucosamine sulfate in osteoarthritis of the knee. A randomised, placebo-controlled, double-blind study. Arzneim-Forsch/Drug Res. 44 (1): 75-80; 1994
11- DROVANTI A, BIGNINAMINI AA, ROVATI AL. Therapeutic activity of oral glucosamine sulfate in osteoarthritis: A placebo-controlled double-blind investigation. Clin Ther 3 : 260; 1980.
12- PUJALTE JM, LLAVORE E, YLESCUPIDES FR. Double-blind clinical evaluation of oral glucosamine sulphate in the basic treatment of osteoarthritis. Curr Med Res Opin. 7 (2): 110-114; 1980
13- ROVATI LC. Clinical Research in osteoarthritis : Disign and results of short-term and long-term trial with disease-modifying drugs. Int J Tiss Reac. 14: 243; 1992
14- VAZ A L. Double-blind clinical evaluation of relative efficy of ibuprofen and glucosamine sulphate in the management of osteoarthritis of the knee in out-patients. Curr Med Res Opin. 8 (3): 145-149; 1982
15- NOACK W , FISCHER M, FOSTER KK. Glucosamine sulfate in osteoarthritis of the knee. Osteoarthritis and cartilage. 2 (1): 51-59; 1994
16- MÜLER-FASSBENDER h, BACH GK, HAASE W. Glucosamine sulfate compared to ibuprofen in osteoarthritis of the knee. Osteoarthritis and cartilage. 2 (1): 61-69; 1994
17- QIU X G, GAO N S, GIACOVELLI G, ROVATI L, SETNIKAR I. Efficacy and safety of glucosamine sulfate versus ibuprofen in Patients with knee osteoarthritis. Arzneim-Forsch/Drug Res. 48 (5): 469-474; 1998
18- MAZIÈRES B, LOYAU G, MENKES CJ, VALAT JP, DREISER RL, CHARLOT J, MASOUNABE-PUYANNE A. Le Chondroïtine sulfate dans le traitement de la gonarthrose et de la coxarthrose. Rev Rhum Mal Ostéoartic. 59 (7-8): 466-472; 1992
19- MORREALE P, MANOPULO R, GALATI M: Comparison of the anti-inflammatory efficacy of chondroitin sulfate and diclofénac sodium in patients with knee osteoarthritis. J rheumatol 23: 1835; 1996
20- FLEISH AM, MERLIN C, IMHOFF A. One year randomized, double-blind placebo controlled study with oral chondroïtine sulfate in patients with knee osteoarthritis. Osteoarthritis and cartilage . 5 (1): 70; 1997
21- BOURGEOIS P, CHARLES G, DEHAIS J. DELCAMBRE B, KUNTZ JL, ROZENBERG S. Efficacy and tolerability of chondroitin sulfate 1200 mg/day versus chondroitin sulfate 3 x 400 mg/day versus placebo. Osteoarthritis and cartilage . 6 (Suppl):25-30; 1998
22- BUCSI L, POOR G. Efficacy and tolerability of oral chondroitin sulfate as a symptomatic slow-acting drug for osteoarthritis (SYSADOA) in the treatment of knee osteoarthritis. Osteoarthritis and cartilage . 6 (Suppl): 31-36; 1998
23- VERBRUGGEN G, GOEMAERE S, VEYS E M. Chondroitin sulfate : S/DMOAD (Structure/Disease modifying anti-osteoarthritis drug) in the treatment the finger joint osteoarthritis. Osteoarthritis and cartilage . 6 (Suppl):37-38; 1998
24- UEBELHART D, THONAR EJMA, DELMAS PD, CHANTRAINE A, VIGNON E. Effects of oral chondroitin sulfate on the progression of knee osteoarthritis : a pilot study. Osteoarthritis and cartilage . 5 (1):70; 1997
25- CONROZIER TH. Les traitements anti-arthrosiques: Efficacité et tolérance des chondroïtines sulfates (CS 4&6). Press Med. 27 (36): 1862-1865; 1998
26- ALEKSEEVA LI, BENEVOLENSKIAI LI, NASONOV EL, CHCHASOVA NV, KARIAKAN AN. [Structum (chondroitin sulfate) a new agent for the treatment of osteoarthritis]. Ter Arkh 71 (5): 51-53; 1999
27- LEFFLER CT, PHILIPPI AF, LEFFLER SG, MOSURE JC, KIM PD. Glucosamine, chondroitin, and manganese ascorbate for degenerative joint disease of the knee or low back : a randomized, double-blind, placebo-controlled pilot study. Mil Med. 164 (2): 85-91; 1999
28- DAS AM, HENDSONVILLE NC, EITEL J, HAMMAD T. Efficacy of a new class of agents (glucosamine hydrochloride and chondroitin sulfate) in the tratment of osteoarthritis of the knee. Mil Med. 164 (3): 180-185; 1999
29- SKANKLAND WE 2nd. The effects of glucosamine and chondroitin sulfate on osteoarthritis of the TMJ : a preliminary report of 50 patients. Cranio. 16 (4): 230-235; 1998.
30- KAMEL M, HANAFI F, BASSIMUNI M. Inhibition of elastase enzyme release from human polymorphonuclear leukocytes by N-acetyl-galactosamine. Clin Exp Rheumatol. 9 (1) : 17-22 ; 1991
31- TALENT JM, CRACY RW. Pilot study of oral polymeric N-acetyl-D-glucosamine as a potentiel traetment for patients with osteoarthritis. Clin Ther. 18 (6) : 1184-1190 ; 1996.
32- REDINI F, DALRREAUX M, MAUVIEL A, GALAN P, LOYAU G, PUJOL JP. Characterisation of proteoglycans synthetized by rabbit articular chondrocytes in reponse to tranforming growth factor beta (TGF-beta). Biochim, biophys acta. 1093 (2-3) : 196-206. 1991
33- SASAKI S, IWATA H, ISHIGURO N, HABUCHI O, MIURA T. Low-selenium diet, bone, and articular cartilage in rats. Nutrition.10 (6) :538-43 ; 1994
34- FU ZH, ZHANG SY. Effects of cereals from Kaschin-Beck's disease endemic area on fibrillogenesis in vitro of cartilage type II collagen in rats. Chung Hua Yu Fang I Hsueh Tsa Chih. 27 (2) ;77-78 ; 1993
35- SCHWARTZ ER, ADAMY L. Effect of ascorbic acid on arylsulfatase activities and sulfated proteoglycan metabolism in chondrocyte cultures. J Clin Invest 60 (1) :96-106 ; 1977
36- MEZES M, BARTOSIEWICZ G. Investigations on vitamin E and lipid peroxide status in rheumatic diseases. Clin Rheumatol 2(3):259-63. 1983
37- WEI XQ. Free radical damage to chondrocytes and protection by selenium, tocopherol and ascorbic acid using serum-free medium method. Chung Hua Wai Ko Tsa Chih. 30 (3) :176-179, ;1992
38- MCALINDON TE, JACQUES P, ZHANG Y, HANNAN MT, ALIABADI P, WEISSMAN B, RUSH D, LEVY D, FELSON DT. Do antioxidant micronutrients protect against the development and progression of knee osteoarthritis? Arthritis Rheum. 39 4) :648-656 ; 1996
39- MACHTEY I, OUAKNINE L. Tocopherol in Osteoarthritis: a controlled pilot study. J Am Geriatr Soc. 26 (7) :328-30 ; 1978
40- BLANKENHORN G. Clinical effectiveness of Spondyvit (vitamin E) in activated arthroses. A multicenter placebo-controlled double-blind study. Z Ort hop;124 (3) : 340-343 ; 1986
41- SCHERAK O, KOLARZ G, SCHODL C, BLANKENHORN G. High dosage vitamin E therapy in patients with activated arthrosis. Z Rheumatol. 49 (6) :369-73 ; 1990
42- CILLARD J, PEREZ P, CILLARD P, SERGENT O, MOREL I, RANSON M. Study of Protective effect of higly polymerizer deoxiribonuclotides (HPDDR) against lipid peroxidation. STP Pharm Sci 4 (5) : 359-365 ; 1994.
43- Étude de l'efficacité du Dynerval HP dans les rachialgies Chroniques. Laboratoires Sterlin-Winthrop. Document Interne. 1990.
44- L'immunomodulation, une nouvelle approche thérapeutique de l'arthrose. Le Quotidien du Médecin. 4171 : 18 ; 1988 45- CHARLOT. Comparaison des effets de Nutrigène versus diclofénac sur la symptomatologie de l'arthrose moyennement invalidante.
46- HELLIWELL TR, KELLY SA, WALSH HP, KLENERMAN L, HAINES J, CLARK R, ROBERTS NB. Elemental analysis of femoral bone from patients with fractured neck of femur or osteoarthrosis. Bone. 18 (2):151-157 ; 1996
47- PEREZ CASTEJON MC, BARRAL MJ, VERA GIL A, PEREZ CASTEJON MJ, LAHOZ M. Presence and possible function of Zn in the hyaline cartilage. Histol Histopathol 6(1):123-6 ; 1991
48- MILACHOWSKI K, MOSCHINSKI D, KREMER K, VENT J. The trace-element zinc in medial fractures of the collum femoris and in coxarthrosis. Unfallchirurgie. 6(4):209-212 ; 19802
49- H TRAVERS, RICHARD L., M.D., ET AL. Boron and Arthritis: The Results of a Double-Blind Pilot Study Journal of Nutritional Medicine, 1:127-132 ;1990
50- MCALINDON TE, FELSON DT, ZHANG Y, HANNAN MT, ALIABADI P, WEISSMAN B, RUSH D, WILSON PW, JACQUES P. Relation of dietary intake and serum levels of vitamin D to progression of osteoarthritis of the knee among participants in the Framingham Study. Ann Intern Med. 125 (5) : 353-359 ; 1996
51- LANE NE, GORE LR, CUMMINGS SR, HOCHBERG MC, SCOTT JC, WILLIAMS EN, NEVITT MC. Serum vitamin D levels and incident changes of radiographic hip osteoarthritis: a longitudinal study. Study of Osteoporotic Fractures Research Group. Arthritis Rheum. 42 (5) : 854-860 ; 1999
52- MASSE PG, ZIV I, COLE DE, MAHUREN JD, DONOVAN SM, YAMAUCHI M, HOWELL DS. A cartilage matrix deficiency experimentally induced by vitamin B6 deficiency. Proc Soc Exp Biol Med. 217 (1) : 97-103 ; 1998
53- JONAS WB, RAPOZA CP, BLAIR WF. The effect of niacinamide on osteoarthritis: a pilot study. Inflamm Res. 45 (7) :330-334 ; 1996
54- FLYNN MA, IRVIN W, KRAUSE G. The effect of folate and cobalamin on osteoarthritic hands. J Am Coll Nutr. 13 (4) : 351-6 ; 1994

Commander les nutriments évoqués dans cet article
NAG

Une forme évoluée de glucosamine d’origine naturelle

us.supersmart.com
Chondroitin Sulfate 95%

Une forme puissante de chondroïtine d’origine marine

us.supersmart.com
UC II®

La seule forme brevetée de collagène de type 2 non dénaturé

us.supersmart.com
Joint Support Formula

Une formule haut de gamme pour un confort optimal des articulations

us.supersmart.com
A découvrir aussi
10-10-2016
Les incroyables vertus polyvalentes du curcuma (2/2)
En Inde, le curcuma est utilisé pour traiter toute une variété d'indispositions incluant des problèmes gastro-intestinaux, des troubles inflammatoires, des maux de tête, des infections...
Lire plus
10-04-2019
La SAMe, efficace dans la dépression, l'arthrite...
Dans une revue des études publiées réalisées sur la S-adénosyl-méthionine (SAMe), l'Agence américaine pour la recherche et la qualité des soins (AHRQ), a conclu que...
Lire plus
10-10-2018
Les 5 contre-vérités qui circulent au sujet...
Les statistiques sont effarantes : un individu qui vit dans un pays riche aurait 25 % de chance d’être concerné au cours de sa vie...
Lire plus
Suivez-nous
Sélectionnez la langue de votre choix
frenes

Gratuit

Merci de votre visite, avant de partir

inscrivez-vous au
Club SuperSmart
Et bénéficiez
d'avantages exclusifs:
  • Gratuit : la publication hebdomadaire scientifique "Nutranews"
  • Des promotions exclusives aux membres du club
> Continuer